SPACE MOUNTAIN MISSION 2

SPACE MOUNTAIN MISSION 2

L'histoire

Dès le début de la la conception de Disneyland Paris, Space Mountain devait être construit. Mais en raison du nouveau thème développé dans Discoveryland, la version de Disneyland ou de Disney world ne pouvait convernir. Ainsi le concept de Discovery Mountain naquit basé sur l'histoire de Jules Verne : De la Terre à la Lune. L'attraction ne put être construite pour l'ouverture du parc en raison de son coût. Elle fut reportée pour plus tard. Dès 1993, les problèmes financiers du parc ont compromis l'avenir de l'attraction. Le projet fut réduit et la construction lancée afin d'attirer des visisteurs. Le nom de l'attraction fut changé à la dernière minute en Space Mountain : De la Terre à la Lune.
Le concept de base est un voyage dans l'espace mais Disney a inclus un système de propulsion à l'attraction, un canon. Il est situé sur l'extérieur de la montagne et lance les trains de passagers jusqu'au sommet pour descendre ensuite dans le noir complet. Cette idée n'est pas récente et avait été évoquée dès 1966 pour la première Space Mountain.
Afin de plaire à la clientèle européenne, réputée très exigeante, Disney a inclus des inversions (looping, corkscrew et vrilles) dans le parcours.
Ouverture : cérémonie 18 mai 1995, au public 1er juin 1995
Fermeture du thème : 2005
Conception : Walt Disney Imagineering, Vekoma
Type d'attraction : Montagne russe avec inversion , fer à cheval et vrille
La musique
De la Terre à la Lune composée par Steve Bramson (1995-2005) Mission 2 composé par Michael Giacchino (2005- )
Après être entré dans la montagne par un des cotés, situé à proximité de la base du canon, le visiteur passe sous La Voie Stellaire, une partie visible de l'attraction et une exclusivité française permettant de voir les trains de l'attraction. Puis le visiteur traverse le Electro-de-Velocitor qui est situé parallèlement à la section finale de l'attraction, c'est la zone de frein ou "décélérateur".
Ensuite la file d'attente prend l'aspect d'un club anglosaxon du XIXe siècle, celui du Baltimore Gun Club, qui finança la construction du canon dans le roman de Jules Verne. Le nom du canon est Columbiad, on peut le voir inscrit sous la représentation d'un archer en or à l'extérieur, symbole du club. Des tableaux ornent les murs et affichent les schémas de construction du canon, des phrases extraites de l'oeuvre de Jules Verne sont inscrites entre les tableaux et des écrans vidéo diffusent des messages d'avertissments.
On peut noter quelques détails insolites comme les dates des missions Appolo.
La file d'attente se termine à quelques pas d'où elle a commencé, derrière le socle du canon. Le visiteur arrive à l'étage d'une salle auparavant décorée de drapeau américain (jusqu'en 1998) avec au rez-de-chaussée la gare d'embarquement. La cabine de commande arbore le sigle original de l'attraction : DM, pour Discovery Mountain.
L'embarquement se fait comme dans Big Thunder Mountain, deux voix de chaque coté d'un quai qui se rejoignent en amont et en aval de la gare. Le parcours débute après la gare par un virage à droite. Un premier arrêt permet d'attendre la séquence de chargement du canon. Le second arrêt se fait dans lez barillet du canon. Un décompte est audible, sur la gauche une oubverture permet d'avoir une vue sur le parc. L'allumage et le décollage se font parfois avec une gerbe de fumée. Ensuite il n'y a plus d'arrêt avant le débarquement du train. Le train monte à plus de 70 km/h les quelques mètres de section extérieure puis plonge au coeur de la montagne. Le "visiteur" sera ensuite confronté à un looping, à un fer à cheval et à une .vrille. Un moment d'accalmie se fait lors d'une ascension vers la lune, tout droit sortie du film de Georges Méliès, Le Voyage dans la Lune, avec un visage et un obus coincé dans l'oeil gauche.
La parcours se termine dans le fracas électrique du Electro-de-Velocitor, qui freine le train juste avant d'arrivé dans la gare.
Changements sur Space mountain: En 2004, l'attraction Le Visionarium qui était en partie la source d'inspiration du concept de Discoveryland ferma ses portes. La décision fut prise de rethématiser Space Mountain. Les références à Jules Verne et Georges Méliès furent donc retirées, cela donna naissance à Space Mountain : Mission 2.
L'attraction Space Mountain : Mission 2 est la version sans références à Jules Verne et Georges Méliès de l'ancien Space Mountain. Le décor se rapproche ainsi de celui de la Space Mountain 2 de Disneyland. La Lune de Méliès a été remplacée par une supernova en train d'exploser. De nombreux effets visuels ont été rajoutés, tels que la projection de météores en fusion, d'une comète glacée, ou encore l'apparition d'un "hypergate" lumineux tourbillonnant. Une constellation d'étoiles en mouvement est également apparue dans le dôme de l'attraction. La nouvelle musique de l'attraction est composée par Michael Giacchino, auteur, entre autres, des musiques de la série Alias et du film d'animation Disney : Les Indestructibles Le circuit n'a pas changé par rapport à l'original de 1995.
Le renouvellement de l'attraction fait partie du plan de renouvellement qu'a mis en place André Lacroix lorsqu'il était à la tête d'Euro Disney SCA. Augmenter la fréquentation du resort en stagnation depuis plusieurs années a été la principale motivation pour redorer le blason de l'attraction.
Les transformations apportées à l'attraction ont également été motivées par le fait de rendre l'attraction plus maintenable et plus populaire que l'était la version Space Mountain - De la Terre à la Lune.
Néanmoins, presqu'une année après la réouverture, la fréquentation n'a pas bougé malgré un marketing publicitaire important, la fiabilité de l'attraction ne semble pas avoir été améliorée. Vraisemblablement, la clientèle ne s'est pas trompé quand on lui promettait "une nouvelle attraction" alors que de simples changements mineurs et peu remarquables ont été effectués.
De la Terre à la Lune est un roman fantastique de Jules Verne paru en 1865. Il forme la première partie d'un dyptique, qui se clôt avec Autour de la Lune.
Dans ce roman, le Baltimore Gun club décide d'envoyer un homme vers la Lune à l'aide d'un canon. Une rivalité entre deux hommes complique ce projet déjà démesuré en soi - mais rien n'est compliqué pour les Américains selon Jules Verne.
Le romancier met en scène, au milieu de personnages américains, le Français Michel Ardan, en hommage à Nadar.
Georges Méliès (8 décembre 1861 - 21 janvier 1938) — de son nom complet Marie-Georges-Jean Méliès — est un réalisateur de films français. Il est connu pour les développements qu'il apporta aux techniques du cinéma, essentiellement dans le domaine du scénario et des trucages (bien avant qu'on ne les rebaptise effets spéciaux).
Georges Méliès est né à Paris dans une famille de fabricants de chaussures. Il travaille un temps dans l'entreprise de son père, avant de partir pour Londres afin d'y apprendre la prestidigitation et les automates et devient le directeur du théâtre Robert Houdin qu'il achète en 1888 pour y monter des spectacles de prestidigitation et de « grandes illusions ».
Il se passionne pour le cinéma naissant et prend contact avec les frères Lumière. Ceux-ci l'en dissuadent : le cinéma bénéficie selon eux d'un attrait de nouveauté, mais sa réalisation coûte cher et le retour sur investissement n'est pas assuré : Méliès pourrait s'y ruiner. Peine perdue : il achète un projecteur à Londres et fonde sa propre société de production qu'il appelle Star Film - sans imaginer la signification universelle que ces mots allaient connaître.
Peut-être, d'ailleurs, les frères Lumière ne voulaient-ils qu'écarter un concurrent potentiel, car pour leur part ils envoient des équipes de tournage sur toute la planète pour rapporter des images dans les salles.
En 1897, il crée un studio vitré dans sa propriété de Montreuil et filme ses acteurs (dont souvent lui-même) devant des décors peints directement inspirés par les spectacles de magie de son théâtre. Il filme également, faute de pouvoir être sur place, des actualités reconstituées en studio. Il développe aussi un atelier de coloriage manuel de ses films, procédé développé plus tard sous le nom de Technicolor. Il se fait ainsi tour à tour producteur, réalisateur, scénariste, décorateur et acteur.
Entre 1896 et 1914, il réalise plus de cinq cents « voyages à travers l'impossible », autant de petits films enchanteurs, mystérieux et d'une extraordinaire beauté poétique, même si les films sont, à l'époque, des courts métrages de quelques minutes projetés surtout dans des foires, et vus comme une évolution de la lanterne magique.
Son premier long-métrage est l'Affaire Dreyfus (1899), qui témoigne de son intérêt pour le réalisme politique. Si son Voyage dans la Lune (1902), chef-d'oeuvre véritable d'illusions photographiques et d'innovations techniques, remporte un certain succès, G. Méliès ne parvient cependant pas à rivaliser avec les sociétés à production élevée. Il est ruiné par la Première Guerre mondiale et la compétition des gros studios français et américains. Ses films sont en majorité détruits ou vendus (récupérés au poids et transformés en talonnettes de chaussures). Tombé dans l'oubli, il est réduit à tenir une boutique de jouets et de sucreries dans la gare Montparnasse.
Son oeuvre est redécouverte par les surréalistes et il obtient la Légion d'honneur en 1931. En 1932, il est placé dans une modeste maison de retraite à Orly où il terminera sa vie. Il repose au Père Lachaise à Paris.
Peu de temps avant la mort de G. Méliès, en 1938, Henri Langlois, créateur de la Cinémathèque française, parvient à sauver une partie de ses films et en dirige la restauration. À la charnière du théâtre et du cinéma, G. Méliès - au sujet duquel D.W. Griffith déclara « je lui dois tout » - fut un véritable « inventeur », l'inventeur du cinéma de divertissement. Depuis 1946, le prix Méliès couronne chaque année le meilleur film français ou de coproduction française.
Les débuts du cinéma datent de 1895, mais seulement sept ans plus tard fut produit le premier film dit fantastique. Ce fut Georges Méliès qui, pour la première fois, présenta un film imaginaire Le Voyage dans la Lune qui va connaître un succès mondial. Son succès est tel au moment de sa sortie qu'il fait du voyage dans l'espace ou vers d'autres mondes l'une des principales sources d'inspiration des cinéastes du début du XXe siècle. La science-fiction au cinéma est née. Ce film est l'adaptation du célèbre roman de Jules Verne, De la Terre à la Lune.
Fiche technique et distribution: Le voyage dans la lune, 1902, Georges Méliès (1861-1938), France, 16 minutes.
Film français de 16 min en Noir et Blanc, Muet.
Production : Georges Méliès - Star Film. Scénario : Georges Méliès.
Photographie : Michaut. Décors : Claudel et Georges Méliès.
Interprètes : Georges Méliès, Victor André, Henri Delannoy.
L'histoire est celle de six savants, membres du club des astronomes, présidé par le professeur Barbenfouillis, qui entreprennent un voyage dans la lune. Installés dans un obus, ils sont propulsés par un canon géant vers leur lieu de destination.
Ils assistent sur la lune à un coucher de terre, découvrent des champignons géants et, faits prisonniers par les Sélénites, ils sont emmenés au palais du roi de la Lune. Ils parviennent à se libérer et à rejoindre, non sans mal, leur obus. Ils reviennent sur terre grâce à leur obus resté en équilibre sur un bord de lune.
Tombés dans l'océan, les astronomes sont repêchés et couverts d'honneurs, ils exposeront alors un Sélénite prisonnier qui était resté accroché à l'obus. Méliès interprétait le savant Barbenfouillis et la très belle Bleuette Bernon était Phoebé, la lune.
L'attraction Space Mountain : Mission 2 est la version ouverte en 2005 de l'ancien Space Mountain sans références à Georges Méliès mais toujours basée sur l'œuvre de Jules Verne. Celle-ci peut être considérée comme une suite logique de l'ancienne version : après avoir emmené ses visiteurs vers la Lune, Space Mountain envoie désormais ces visiteurs bien plus loin, aux confins de l'univers. Le décor se rapproche de celui de la Space Mountain 2 de Disneyland. La Lune de Méliès a été remplacée par une supernova en train d'exploser. De nombreux effets visuels ont été remplacés, tels que la projection de météores en fusion, d'une comète glacée, ou encore l'apparition d'un « hypergate » lumineux tourbillonnant. Une constellation d'étoiles en mouvement est également apparue dans le dôme de l'attraction.
La nouvelle musique de l'attraction est composée par Michael Giacchino, auteur, entre autres, des musiques de la série Alias et du film d'animation Disney, Les Indestructibles.
Le circuit n'a pas changé par rapport à l'original de 1995, la seule différence réside dans le départ qui se fait désormais depuis le bas du canon (départ en 1 seul temps au lieu des 2 temps de l'ancienne version).
Le renouvellement de l'attraction fait partie du plan de renouvellement qu'a mis en place André Lacroix lorsqu'il était à la tête d'Euro Disney SCA. Augmenter la fréquentation du resort en stagnation depuis plusieurs années a été la principale motivation pour redorer le blason de l'attraction.
Les transformations apportées à l'attraction ont également été motivées par le fait de rendre l'attraction plus maintenable et plus populaire que l'était la version Space Mountain - De la Terre à la Lune.
Néanmoins, la fiabilité de l'attraction ne semble pas avoir été améliorée. Vraisemblablement, la clientèle ne s'est pas trompé quand on lui promettait « une nouvelle attraction » alors que seuls les décors de la file d'attente et du parcours ont été changés (le circuit reste bel et bien le même).
 
 
Les connaisseurs le savent bien, Space Mountain ne date pourtant pas d'hier. Chacun des cinq parcs à thèmes Disney en est doté d'un! D'ailleurs, il serai difficile de parler de notre Mont de l'Espace sans évoquer un peu ses grands frères... Les tout premiers concepts remontent même aux années 60 et nous les devons à monsieur Walt Disney lui-même. Celui-ci avait dans la tête un projet de "Spaceport", un nouvel espace pour Tomorrowland. Cela devait inclure une sorte de montagne russe couverte (ceci étant dû aux très forte précipitations caractéristiques de la Floride) et plongée dans le noir... Mais c'est après dix années de recherche et de développement que l'attraction vit le jour, le 15 janvier 1974. Walt n'était malheureusement pas là pour la voir achevée. Voila, en (très) peu de mots, comment est né Space Mountain. Bien entendu, le succès étant, il fut judicieux d'en construire un à Anaheim, celui-ci ouvrit ses portes en mai 1977 (l'année de sortie de Star Wars!), donnant par la même occasion un bon coup de fouet à un Tomorrowland presque inchangé depuis une décennie. Il en fût de même pour Tokyo quand une réplique de celui de Californie sortit de terre en même temps que le parc, à savoir le 15 avril 1983.
Paris n'échappa pas à la règle. Dans ses concepts préliminaires, une étonnante montagne apparaît comme point culminant dans Discoveryland. Cependant, le 12 avril 1992, jour de l'inauguration du parc, aucune trace de notre attraction...
Il faut se rendre dans la petite ville de Glendale, en Californie pour en savoir plus. C'est au milieu d'habitations dans des quartiers résidentiels typiques que se trouvent les bureaux de Walt Disney Imagineering. D'abord nommé WED entreprises (du nom de Walter Elias Disney....), c'est ici que l'on imagine, conçoit et construit les parcs à thèmes depuis plus de 45 ans... Dans ses couloirs, vous déambulez au milieu d'innombrables rêveurs, artistes, ingénieurs, techniciens, éclairagistes, maçons, écrivains, peintres... Entre deux portes de bureau, vous verrez des distributeurs d'eau... qui parlent. Des moitiés d'AudioAnimatronics® fixés sur des tables "d'opération"... Le rêve opère toujours chez Disney, même à l'usine !!!
C'est bien évidemment ici que Space Mountain naquit, il y de cela une bonne décennie car c'est depuis 1988 que Le Mont de l'Espace est sur les planches à dessin des Imagineers, c'est depuis cette année que Tim Delaney a ça dans la tête. Delaney, il ne vous dit peut-être rien mais tout les amoureux de Disneyland Paris lui doivent une fière chandelle puisque c'est sous son égide que Discoveryland vit le jour. Non content d'avoir supervisé la création du land, il est aussi à l'origine de notre version française de Space Mountain. Comme on l'a dit, trois attractions similaires peuplaient déjà le globe, et l'immense succès auquelles elles étaient associées été prétexte à inclure la montagne en Europe. Mais Discoveryland est la patrie des visionnaires, ses pensionnaires se nomment H.G. Wells, Léonard de Vinci, ou bien Jules Verne, il était donc judicieux de leur rendre honneur une fois de plus avec cette attraction, d'ailleurs, une architecture identique aux rides américains ou japonais se serait pour le moins mal conjuguée à Discoveryland.
Il fallait trouver quelque chose de plus victoerien, de plus riveté. C'est en lisant "De la Terre à la Lune" que Delaney eut sans doute une vision plus précise de ce que serait son show. Jadis, "Discovery Mountain" (son premier nom) devait avoir l'apparence d'une sorte de montagne à la Vulcania. Mais après maintes feuilles de papier trucidées par les imagineers, une version beaucoup plus romantique vit le jour. Quand vous voyez Space Mountain, vous êtes plongé au siècle dernier, vous avez les yeux de tous les rêveurs et utopistes du début du siècle. Tôles d'acier, rivets, solides construction, armatures géantes, renforcement de cuivre, enluminures et design
exceptionnel confèrent à cette attraction une essence tout à fait exceptionnelle. N'avez-vous jamais flâner dans Discovery Arcade, l'une des deux allées couverte qui longe Main Street? n'avez-vous jamais remarqué les représentations imaginaires de villes américaines en l'an 2000, du point de vue du 19e siècle ? Space Mountain, c'est la même chose, le futur avec les yeux du passé, il se conjugue ainsi à ravir avec Discoveryland lui donnant même une touche dramatique, une touche qui le rend radicalement différent, à des années lumières de ses confrères américains et nippons.
Mais parlons peut-être de sa construction proprement dite. En 1993, Discoveryland devint donc le théâtre d'un étonnant ballet de camions, grues et ouvriers. Une formidable activité qui dura plusieurs mois derrière les palissades caractéristiques des chantiers Disney et pour l'info c'est la firme néerlandaise Vekoma qui s'occupa de la construction du circuit. Des photos montrent divers concepts painting de la montagne, mais évidemment, le mystère reste total. Peu à peu, on voit s'ériger au dessus des clôtures un bâtiment gigantesque, architecturalement "à part", en forme de cône. Étrange vision, cela ne ressemble pas encore aux dessins présentés. Mais c'est à la fin du chantier que les plus gros problèmes survinrent... Le canon, qui constitue presque une attraction dans l'attraction, fonctionne mal ! et ce, à quelques semaines de l'inauguration ; c'est le système de recul de la Columbiad qui est en grève. Delaney l'a conçue comme un vrai canon ; fumée, détonation, accélération, et recul. Cette myriade d'effets spéciaux forme un tout, et la magie n'opère pas sans l'effet théâtral global qui est l'essence même de Space Mountain. Mais s'il n'y avait que ça... la commission de sécurité française estime que la vitesse des trains est trop rapide, ce qui pourrait être dangereux... imagineering est contraint de réduire cette vitesse, Delaney le voit d'un mauvais oeil, car celle-ci est capitale, aussi bien en terme pratique qu'en terme artistique ! la célérité des rames va de pair avec la capacité horaire de l'attraction, de ce fait, plus ça va vite, et plus on engloutit des visiteurs, réduisant ainsi l'attente et augmentant donc le succès... Mais surtout, réduire la vitesse, c'est réduire la joie et contenir une expérience formidable dans des compromis bureaucratiques en tout genre. Delaney a du mal à l'avaler, sans oublier la musique qui, vous le savez, est synchrone avec le parcours, on a beau essayer de remixer, de couper chaque petite seconde inutile, mais rien n'y fait. Il va falloir réécrire toute la partition. Et son compositeur Steve Bramson est donc rappelé à l'ordre.
Finalement, après beaucoup d'aller-retours Paris - Los Angeles, le grand jour arrive. Tout marche à la perfection. Le premier juin 1995, quelques aventuriers trié sur le volet (Jean Reno, David Copperfield voire Gérard Depardieu) grimpent dans les fusées de Space Mountain, et partent faire un tour, de la terre à la lune.
Mais Space Mountain, c'est quoi au juste? et ben c'est tout simplement une des montagne russe les plus perfectionnée au monde, c'est une des seules à utiliser un système de catapultage inspiré de ceux utilisés sur les porte-avions (avec l'atomisant Rock'n'Roller Coaster des Walt Disney Studios), c'est la seule à vous faire prendre 1,5 G en deux secondes, c'est la seule qui possède une musique spécialement dédiée synchronisée avec le parcours (dramatisation théâtrale, ça marche à tous les coups), une des rares à vous faire enchaîner looping, vrille et fer à cheval dans le noir complet, et c'est en tout cas la seule avec laquelle vous avez un moyen très simple d'aller voir la lune et de lui passer le bonjour...
Une telle atmosphère se dégage de Space Mountain... D'abord dans la voie stellaire, où les cris fusent de toutes part, plongés dans le noir, votre cœur bat de plus en plus au fur et à mesure que la gare victorienne s'approche ; entre deux hurlement, vous entendez une douce musique, qui elle aussi, vous transporte vers les étoiles. Vous sentez le sol vibrait, vous sentez cette odeur acre d'acier échauffé, véritablement plongé au cœur de la bête, au milieu des étoiles et des astéroïdes, au milieu des rames fluorescentes qui tournoient tout autour de vous... L'atmosphère est pesante, l'excitation, la peur et l'émerveillement se mêlent et ne font plus qu'un... Vous admettez définitivement que Space Mountain n'est PAS une attraction comme les autres, plus de doutes possible, cette montagne elle-même est douée d'une âme... Puis, la lumière apparaît enfin, vous êtes entre deux rêves, la musique de "Krull" en tête, vous apercevez un dôme bleuté et ses étoiles qui scintillent au milieu de l'antichambre, plus loin, les murs sont recouverts de gravures et d'inscription tout droit sorties du livre de Jules Verne, une description très détaillée de la Columbiad s'offre à vous. Enfin, la gare victorienne se dévoile, elle était déjà étonnante vue de dehors, vous apercevez sous vos pieds les rames de Space Mountain qui arrivent et repartent à tour de rôles, attendant de roues fermes d'intrépides voyageurs... VOUS, en particulier. La pression ne fait qu'augmenter un peu plus quand vous entendez, avec effroi, les détonations successives de la Columbiad, vous ne l'aviez pas remarqué, mais Elle est juste derrière vous, à votre droite, vous pouvez presque la toucher, respirer l'odeur de la fumée qui en émane après chaque catapultage... Vous avez du mal à imaginer que bientôt, VOUS allez pouvoir prendre part à l'aventure, à la manière de Michel Ardan.
Le moment tant attendu (certains préfèreront "fatidique") arrive enfin. Un Cast Member (avec un peu de chance -ou de malchance- celui-ci se nommera Mathias... hé hé hé) s'approche de vous et vous fait comprendre qu'il est... inutile de reculer... L'air candide, il vous montre le chemin vers votre place dans la rame. Avec encore un peu plus de chance, vous serez placé au premier rang ! Vous abaissez votre harnais de sécurité avec délectation (quand on y a prit goût, le "clic-clac" de ce dernier devient une véritable drogue...) et vous attendez. Puis, la musique commence... la musique, élément à part entière de l'attraction, signée Steve Bramson. La rame avance doucement, patiemment, comme pour faire monter encore un peu plus la pression, un long virage, et vous apercevez, juste avant de plonger, les regards des rares visiteurs sortis indemne du voyage. Plongeon numéro un ; vous êtes dans le fut de la Columbiad. La rame s'arrête une première fois. Quelques instant plus tard, celle-ci se hisse péniblement vers son point de catapultage. La culasse se referme, il n'y a plus un bruit si ce n'est la musique qui devient de plus en plus lancinante, le roulement de tambour prends place, encore quelque instants, vous le sentez, vous allez bientôt partir vers les étoiles, mais non, vous n'arrivez plus à penser, submergé par l'adrénaline, jusqu'au moment où... La musique s'affole, vous êtes scotchez à votre siège, vous ne parvenez plus à bouger, la cadence devient de plus en plus rapide, vous les sentez les 1,3 G sur votre corps ! Et c'est en moins de temps qu'il ne faut pour le penser (deux secondes) que la rame parvient au sommet du canon, il fait noir, vous avez le vent (stellaire) qui souffle sur vous et... second plongeon.
Mais il faudra se rendre à Disneyland Paris pour connaître la suite, on ne vous racontera pas à quoi ressemble le périple à l'intérieur de la montagne... mais vous vous en doutez un peu, n'est-ce pas...
Mais au fait, pourquoi n'avez-vous pas entendu la détonation lors du catapultage ? très simple, car "notre projectile allait plus vite que le son !" (Autour de la Lune - Chap. II)
Au delà même de toute connotation admirative, mystique voire ésotérique de notre part, Space Mountain est (et demeure) dans le cœur de chacun une sorte d'hymne. Un hymne à la magie, à l'imagination et à la créativité. Il rend hommage aux artistes et utopistes qui ont bâti ce monde, à tous ceux qui savent encore que les préceptes de la science se nomment les rêves. Comme une métaphore de cette foi en l'avenir, si chère à Walt Disney, Space Mountain est le point d'orgue de Disneyland Paris depuis 1995. A des années lumières du béton, de l'acier et des 90 millions de dollars nécessaires à sa construction, vous avez droit, en franchissant l'entrée de l'attraction, à un des plus beaux aboutissements des ingénieurs de l'imaginaire, une sorte de chef d'œuvre résumant à la perfection cet esprit si particulier qui caractérise les parcs à thèmes Disney. Le Mont de l'Espace renoue avec les attractions que Walt avait lui-même conçues ; romantiques, spectaculaires, dramatiques & tout simplement, fabuleuses.
Plusieurs personnages de la dilogie, dont le trio dirigeant du Gun-Club, sont remis en scène dans Sans dessus dessous, publié vingt ans plus tard, sans grand succès, et redécouvert dans les années 1975.
Après la fin de la Guerre de Sécession, le Gun Club de Baltimore et son Président, Barbicane, lancent un projet a priori fou : envoyer un boulet de canon sur la Lune. Après plusieurs réunions, le Gun Club s’organise et lance une collecte de fonds en direction de toute la planète. L’argent récolté, le projet prend forme et un immense canon, le Colombiad, voit le jour.
La volonté du club de mener l’expérience sur le territoire états-unien et les contraintes physiques dicteront le choix de la Floride comme lieu de lancement. On y installe donc le canon.
Le Gun Club reçoit alors un télégramme du Français Michel Ardan, qui propose de fabriquer un projectile creux dans lequel il pourrait se loger pour aller sur la lune. Après vérification de l’existence de ce Français, le Gun Club suspend la fabrication du projectile. Arrivé aux États-Unis, Ardan convainc l’opinion publique de la possibilité de son idée. Seul Nicholl, adversaire et rival de Barbicane, s’y oppose, émettant d’importantes objections scientifiques. Ardan résoud le conflit en persuadant les deux hommes d’entreprendre avec lui ce voyage vers la lune.
Le tir est un succès. Sur Terre, après l’enthousiasme vient l’inquiétude, car il est impossible de suivre le projectile à cause des nuages. Au bout de quelques jours, celui-ci est finalement découvert en orbite autour de la Lune.